Mise à jour le 1er/02/2016, par Damien - Com’ ANDAR

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PR : le temps perdu ne se rattrape pas !

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Depuis quelques années et le concept de fenêtre d’opportunité, le traitement des PR se doit d’être précoce, adapté afin d’obtenir l’amélioration maximale, idéalement la rémission clinique. Ceci repose sur la démonstration qu’un traitement avant 12 semaines d’évolution est associé à une amélioration plus marquée. Ce traitement précoce demande donc une prise en charge médicale rapide.

Aussi est-il logique de considérer que tout retard à la consultation entraîne une perte de chance pour le patient.

D’après une étude de cohorte allemande, en moyenne les sujets consultent leur généraliste à 13 semaines, c’est-à-dire as- sez tardivement. Trente et un pour cent consultent après les 12 semaines fatidiques.

Une prise en charge par un rhumatologue avant 12 semaines d’évolution, entraîne une probabilité de rémission clinique augmentée. Un retard de prise en charge se traduit par une multiplication des destructions articulaires par 1,3. Notons que le temps perdu l’est définitivement : une prise en charge spécialisée après 12 semaines, ne permet pas de récupérer les courbes évolutives correspondant à une prise en charge précoce.

Les facteurs de risques de prise en charge tardive sont le sexe féminin, l’âge avancée, l’atteintes des petites articulations, le début progressif des symptômes, l’absence d’anti- CCP, une CRP normale.

Au total, cette étude dé- montre encore une fois la nécessité d’une prise en charge précoce des PR, avec un impact réel à long terme sur le gain thérapeutique. On peut se poser la question de l’impact, en France, du parcours de soin imposé aux malades quant à la possibilité de prendre en charge les PR dans les 12 premières semaines d’évolution. Même question pour les conséquences de l’allongement des délais de consultation à mesure que la démographie médicale diminue dans nos populations vieillissantes.

Sources : Médiscoop sur van der Linden MPM et coll. : Long-term impact of delay in assessment of patients with early arthritis. Arthritis and rheu- matism. 2010 ; 62 : 3337- 3546

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